Le Mystère Isolde de Philippa Gregory

Publié le par Lyrah

Le Mystère Isolde de Philippa Gregory

Philippa Gregory, Le Mystère Isolde, Hérétiques tome 1

1453. Il se passe des choses étranges dans un couvent proche de Rome. Les sœurs semblent frappées de folie. Isolde, la jeune et belle abbesse, est accusée d'hérésie et risque le bûcher ! Luca Vero, un novice, est envoyé par le pape en mission secrète pour enquêter. Il a dix-sept ans, il est brillant, séduisant, il n'a pas les yeux dans sa poche. Et le charme de la belle Isolde ne le laisse pas indifférent... Saura-t-il dénouer les peurs et les supersitions ? Pourra-t-il sauver Isolde ?
Mystère, suspense, romance, héros intenses, force dramatique du Moyen Âge : le premier volume d'une série captivante, par un écrivain maître du g
enre.

Éditeur : Gallimard collection Jeunesse

Date de sortie : 8 novembre

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Chronique :

Il y a peu de romans catégorisés « jeunesse » qui soient des fictions historiques et tentent d’apporter des connaissances d’un autre temps. Il faut comprendre qu’une grande « discussion » persiste autour de la question que soulève le roman historique. Il se base sur l’Histoire mais ne le retrace pas avec fidélité, laissant le roman s’insinuer et remanier des informations qui constituent le passé, des informations qui doivent être documentées, prouvées et validées par les historiens. Rares sont les auteurs à faire des recherches lorsqu’ils abordent l’Histoire dans leurs romans.

Philippa Gregory a fourni une grande quantité de romans historiques pour la littérature « générale » et Le mystère Isolde est son premier publié en France qui s’adresse à un public plus jeune qu’à son ordinaire.

Je ne sais pas si c’est en raison de ma formation d’archéologue où juste parce que le livre ne m’a pas convaincu mais je n’ai pas su apprécier le roman dans son intégralité. J’ai trouvé des anachronismes, qui n’empêcheront cependant pas le jeune lecteur de plonger dans le récit empli de mystères.

En effet, un jeune homme, Luca Vero, est envoyé par un ordre obscur et caché au commun des mortels, pour enquêter sur les phénomènes maléfiques qui déferlent sur le monde chrétien. Affublé d’un religieux strict qui lui donne ses ordres de missions et de son fidèle compagnon prénommé Freize, Luca va découvrir des actes inexplicables qu’il devra pourtant résoudre lors de sa quête de vérité.

La trame aurait pu être intéressante –surtout que les enquêtes se déroulent dans un univers religieux d’un autre temps et qui ouvriraient l’esprit et la soif de compréhension de l’époque aux lecteurs– si elle avait été mieux rédigée, moins confuse. Ces dernières sont trop simples, mal menées par des personnages stupides qui peuvent avoir un éclair de génie inattendu (qui résoudra en un clin d’œil l’intrigue) sans que leur intelligence ou le fil de leur raisonnement soient signifiés par l’auteure.

Les dialogues sont fades, voir illogiques. Je ne sais pas si j'ai mal compris où s'il n'y avait rien à comprendre tant tout semblait sans sens. Le livre est très mal découpé: quatre chapitres avec l'avant dernier qui fait 180 pages sur un total de 306 pages, ce qui ne permet pas de faire une bonne reprise dans la lecture après une pause.

Le livre est séparé en deux enquêtes qui n’ont aucun lien, la première n’ayant pas de dénouement final tandis que la deuxième ressemble à une nouvelle ajoutée pour augmenter le volume du livre. Je ne sais pas où Philippa Gregory veut emmener ses personnages (enfin, je suppose qu’elle va vouloir conclure les questions restées en suspens mais je ne saisis pas pourquoi elle ne le fait pas dans ce premier tome pour pouvoir mieux avancer dans les suivants). J’espère simplement que le deuxième de la série sera mieux mené, plus clair et moins confus et qu’il prendra plus d’ampleur au niveau des intrigues…

Le mystère Isolde est donc une grosse déception pour moi malgré un léger plaisir vers la fin avec la dernière enquête mené par Luca.

J’ai aimé le thème religieux, les machinations, les mystères et d’autres éléments que je ne dévoilerai pas ici pour éviter de gâcher le plaisir de les découvrir. Ces quelques points ne suffisent pas à relever le niveau d’écriture qui ne convient pas à un jeune public ni même à un public plus âgé. J’ai tout de même apprécié deux ou trois personnages comme Freize qui reprend celui typiquement théâtral du serviteur plus intelligent que le maître, qui voit tout et commente pour informer le public et l’intendante, qui n’a rien d’innovant mais joue parfaitement son rôle (que vous découvrirez au fil de la lecture).

Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse de m’avoir permis de lire ce livre, qui bien que n’étant pas un genre que j’apprécie particulièrement, a su changer mes habitudes de lectures et me rappeler l’Histoire que j’affectionne.

Note: 2/5

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